Compte-rendu du 12ème club de lecture (novembre 2013) – Thème : L’humour

Pour ce rendez-vous nous avons choisi le thème de L’HUMOUR et LE RIRE.Bien qu’il fut assez difficile de trouver des titres traitant ce thème, nous avons lu des livres où l’humour peut être cynique, loufoque ou décalé.

L’animation s’est déroulée dans la bonne humeur!

« Petits suicides entre amis » de PAASALINA : Ce roman original mais assez désespéré se passe en Finlande, pays lugubre et alcoolisé. Traverser l’Europe à fond les manettes à bord d’un car flambant neuf en compagnie de suicidaires pour le moins atypiques, ça vous tente ?
Avant toute chose, ne pas s’arrêter au titre, pas la peine de courir chercher une boîte de mouchoirs en papier ceci n’est pas une histoire triste. S’il y a réflexion sur le suicide, elle est « férocement drôle » comme l’indique la quatrième de couverture.

« Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire » de Jonas JONASSON : Alors que tous dans la maison de retraite s’apprêtent à célébrer dignement son centième anniversaire, Allan Karlsson, qui déteste ce genre de manifestation, décide de fuguer. Chaussé de ses plus belles charentaises, il saute par la fenêtre de sa chambre et prend ses jambes à son cou. Débutent alors une improbable cavale à travers la Suède et un voyage décoiffant au cours de l’histoire du XXe siècle. Car méfiez-vous des apparences ! Derrière ce frêle vieillard en pantoufles se cache un artificier de génie qui a eu la bonne idée de naître au début d’un siècle sanguinaire. Grâce à son talent pour les explosifs, Allan Karlsson, individu lambda, apolitique et inculte, s’est ainsi retrouvé mêlé à presque cent ans d’événements majeurs aux côtés des grands de ce monde, de Franco à Staline en passant par Truman et Mao…

« Sors de ce corps, William! » de David SAFFIER : Afin de réparer ses erreurs et reconquérir l’homme de sa vie, Rosa décide d’avoir recours aux services de Prospero, un magicien soi-disant capable de faire voyager les gens dans le passé. Et voilà comment la jeune femme se réveille dans la peau du génial William Shakespeare ! Lequel, « oh dear », n’apprécie pas vraiment cette cohabitation forcée.

Loufoque, rythmée et profondément humaine, la nouvelle comédie de David Safier offre un grand moment de divertissement.

« L’homme qui ne savait pas dire non » de Serge JONCOUR : Imaginez un instant ne plus pouvoir dire le mot « NON »! Eh bien c’est ce qui arrive à Beaujour, employé dans un institut de sondage. Beaujour a perdu  le mot qui permet de s’affirmer, de s’opposer, de refuser…

C’est ainsi qu’il arrive au bureau avec plusieurs journaux alors qu’il n’en veut pas; qu’il boit plusieurs cafés, qu’il mange des homards alors qu’il n’aime pas cela, qu’il déjeune 2 fois le même jour …… Et finit par accepter l’offre de son patron qui a compris comment utiliser « l’handicap » de Beaujour….

Pour tenter de retrouver ce mot perdu, Beaujour va s’inscrire dans un atelier d’écriture « L’ouvroir des mots perdus ». Il va ainsi aller au plus profond de lui-même jusqu’à découvrir que finalement il n’a peut être jamais prononcé ce mot!

C’est par cet atelier d’écriture que  l’auteur nous rappelle ce que furent les années 70, les 30 glorieuses. Les gens avaient du travail, ils avaient ce qu’ils voulaient. C’était l’époque, des nouvelles technologies, la télé, le téléphone (même s’il fallait attendre son installation plusieurs mois), c’était la croissance économique, donc aucun souci même pour une famille lambda. Et cela donne à réfléchir…

Avec beaucoup d’humour, de drôlerie et de tendresse l’auteur soulève un problème qui est vraiment d’actualité et concerne nos jeunes…

C’est également une réelle quête de soi.

« Demain j’arrête! » de Gilles LEGARDINIER : Livre d’été par excellence, les lecteurs les plus discrets riront intérieurement, les plus expressifs s’éclateront à la lecture de ce roman hilarant.

La jeune et jolie Julie travaille dans une agence bancaire, elle vient de se faire larguer par son copain. Heureusement, un nouveau voisin arrive dans son immeuble, intriguée par son nom « Ricardo Patatras », elle va faire pique-pendre pour l’attirer à elle.

Mais comment faire pour lui faire prendre conscience qu’elle existe?

– Le surveiller par l’oeilleton de sa porte d’entrée où elle va passer des heures…

– Espionner son courrier et coincer sa main dans la boîte aux lettres de Ricardo…

– Se mettre à faire du jogging grâce au matériel prêté par sa copine en échange d’opération bancaire sur son compte …

– Dévaler les escaliers en enfilant son pull et bien sûr patatras!!!

– Se faire passer pour une interprète Russe…

Je ne dévoilerai pas toutes les choses insencées que va accomplir Julie pour rappocher l’homme de sa vie, pourtant cet homme est très curieux… que cache-t-il?

Cette miss catastrophe aux inventions incroyables va nous le dévoiler…

« Le front russe » de Jean-Claude LALUMIERE : Le narrateur vient de décrocher un concours de la fonction publique au Ministère des Affaires étrangères. Pour un jeune qui a toujours rêvé voyager c’est parfait! Il quitte donc le limousin et ses parents pour Paris.

Hélas, le jeune homme se présente à la convocation avec l’attaché-case que lui offert sa mère et cette chose plutôt encombrante va changer le cours de sa vie profesionnelle.. Il va se retrouver au bureau des pays en voie de création/section Europe de l’Est et Sibérie…    Autrement dit: Le front russe….

C’est un roman à l’humour cynique. Le narrateur est un gaffeur, il accumule les maladresses que ce soit avec les collègues, la hiérarchie ou les femmes. Cela s’explique par les quelques souvenirs d’enfance que relate le jeune homme. Enfant unique, il se sentait mal aimé de ses parents, il était rejeté de ses camarades d’école.

Le personnage est malgré tout lucide et montre les défauts d’une administration endormie, incapable d’assurer les missions du service public.