Compte-rendu du 15ème club de lecture (février 2014) – Thème : les romans policiers du Nord

 

L’hiver… Le froid… alors pourquoi pas discuter autour des livres policiers du nord…
Notre 15ème rendez-vous a été animé par 7 lectrices et 5 bénévoles.

Cette soirée nous a permis de découvrir quelques auteurs Norvégiens, Scandinaves ou Suédois.

 

 

 

« Le dernier lapon » de Olivier TRUC

L’histoire se déroule au’dessus du cercle polaire en Laponie Centrale à Kantikeino, un grand village Sami.
Alors qu’une importante exposition sur la culture sami se prépare avec la présentation d’un tambour de chaman, celui-ci est dérobé.
Dans le même moment, u éleveur de rennes est retrouvé poignardé près de son guppi (sa cabane), ses oreilles ont été coupées et emportées.
Klemet nango, unique sami de la police des rennes et Nina nansen sa jeune coéquipière sont chargés de déméler ces deux affaires….
Ont-elles un lien entre elles?
le crime est-il le résultat de conflits entre éléveurs?
Y-t-il un lien avec l’expédition de henri Mons et paul Emile Victor en 1939 en laponie?
tant de mystères à éclaircir…

Dans ce roman, le lecteur est immergé dans la vie quotidienne de laponie, vie à la fois ancestrale et moderne.
On est plongé dans la nuit polaire qui dure 40 jours et, au fur et à mesure que la durée d’ensoleillement augment, le suspense monte, l’énigme n’étant résolue qu’à la toute fin du roman.

Plusieurs thèmes sont abordés:
– Les différences entre nouveaux éléveurs de rennes et éleveurs traditionnels
– Les lapons assservis par les « blancs »
– Les problèmes de frontières entre Suède, Norvège, Finlande et Péninsule de Kola en Russie
– L’interdiction de l’apprentissage de la langue sami à l’école
– La découverte de nombreux métaux dans les sols de Laponie
– Les nouveaux touristes qui se promènent en motoneige
– Un peuple qui est en voie de disparition
Et tout sur fond d’intrigue policière!!!


 

« Le sixième homme » de Monica KRISTENSEN

Dans ce roman policier, qui se déroule dans la nuit polaire et en partie dans une mine, l’intrigue policière est accessoire (disparition d’une petite fille).

L’auteur s’attache à la description des paysages, à la vie quotidienne des habitants de cette île. C’est donc le côté géographique qui a intéressé notre lectrice.

Pourquoi ce titre? Le sixième homme est une croyance chez les mineurs. Ils travaillent en équipe de cinq, le sixième est leur ange gardien.

 

« La cité des jarres » de Arnaldur INDRIDASON

Voici un roman policier scandinave. La recette de ce polar est assez simple un flic bourru, irascible, tourmenté, intransigeant et une enquête complexe et sordide.
Mais l’intérêt vient que l’on suit Erlendur pas à pas dès la découverte du meurtre (un vieux monsieur chez qui on découvre notamment des photos pornographiques et une photographie de la tombe d’un enfant) et qu’on ne le lache plus. Et forcement on s’attache, même si l’image d’Erlendur ressemble à celle de beaucoup de flics de roman.

En parrallèle de l’affaire, Erlendur voit débarquer sa fille Eva Lund, toxicomane et enceinte. Erlendur, avec détermination, va mener de front enquête et vie privée.

 

« La femme en vert » de Arnaldur INDRIDASON

La structure de ce livre est intéressante. Notre lectrice a eu la sensation de lire un scénario car les chapitres et les paragraphes sont courts, cela donne un rythme soutenu, une ambiance saccadée à la lecture. Les images ainsi crées sont nombreuses comme dans un film.

Ce roman est une fiction basée sur la violence conjugale. Et nous sommes partagés entre l’Islande des années 40 et l’intrigue qui se déroule en 2000.

 

« La voix » de Arnaldur INDRIDASON

Un portier déguisé en Père Noël est retrouvé poignardé dans un sordide cagibi de l’hôtel de luxe où il travaille. La direction impose la discrétion, mais le commissaire Erlendur ne l’entend pas de cette oreille. Déprimé, assailli par des souvenirs d’enfance douloureux, il s’installe dans l’hôtel et en fouille obstinément les moindres recoins …

 

« Le cercle celtique » de Bjorn LARSON

Un voilier vogue au large de l’Écosse. Bravant les rigueurs de la mer du Nord en plein hiver, ses deux passagers se dirigent vers des périls sans nom. Car plus effrayants que la nature déchaînée sont les dangers dont les hommes les menacent.

Poursuivis sur les mers par des inconnus, volés, espionnés, ils n’en sont pas moins déterminés à découvrir la clef de la malédiction qui pèse sur MacDuff et Mary, amoureux en fuite. A découvrir surtout le secret du Cercle celtique, avec ses mystérieux rites meurtriers. De pays en pays, de tempête en bourrasque, de surprise en révélation, les deux aventuriers de la mer vont accomplir un étonnant voyage et mettre au jour quelques sinistres vérités… (4ème de couverture)

 

« Un cri si lointain » de Ake EDWARDSON

Ce roman est dense et demande beaucoup de concentration.
Deux histoires s’entremêlent.
Dans un premier temps, on comprend qu’il arrive quelque chose à une femme et à la petite fille qui l’accompagne.
Puis un cadavre de femme est découvert dans les environs de Göteborg. On fait le lien entre les deux.
L’affaire est prise en charge par le commissaire Erik Winter…

 

« Danse avec l’ange » de Ake EDWARDSON

Des meurtres similaires et particulièrement sanglants ont été perpétrés en Angleterre sur de jeunes ressortissants suédois et en Suède sur de jeunes Anglais.

L’enquête est menée à Göteborg par le jeune et sémillant commissaire Erik Winter et son équipe, qui patauge un peu.

Côté anglais, c’est le commissaire MacDonald qui est chargé de l’enquête et malgré une collaboration internationale sérieuse, ça piétine aussi…

 

« Avant le gel » de Henning MANKEL

Comme dans toutes ses enquêtes, Mankell fait de Wallander un personnage que l’on retrouve avec un réel plaisir. Le taciturne commissaire porte un regard lucide mais aussi et surtout désabusé et pessimiste sur la violence en Scanie, sur la dérive des valeurs, la folie des hommes en règle générale.

L’arrivée de Linda à la brigade, la propre fille de Wallander ajoute au plaisir de se délecter de leurs joutes verbales, on ne fait pas un chat d’un chien. L’intrigue est menée toujours avec le même brio, Mankell s’appuie sur la psychologie pour donner un sens aux faits.

C’est prenant de bout en bout, l’angoisse s’installe lentement mais durablement. Sans dévoiler le cœur du roman, Mankell aborde des sujets (sectarisme, dérives des religions, abus sur des personnes vulnérables) avec une réflexion vraiment intéressante.

Merci à notre lectrice qui a fait l’effort de lire un policier!

« Le septième fils » de Arni THORARINSSON

Lorsqu’Einar, journaliste au Journal du Soir, est envoyé au fin fond de l’ouest de l’Islande, il s’attend au grand calme. Il ne se passe rien à Isafjördur, ville emblématique de la crise de la région. Il doit pourtant traquer le scoop. Dès son arrivée, Einar apprend que des incendies suspects se produisent régulièrement, le dernier a lieu le soir où une grande fête regroupe le gotha de la ville, une ex-star du football accompagnée de sa cour et une petite starlette de la pop et ses groupies….

 

Toute l’équipe de la BPT remercie nos lectrices d’autant plus que certaines ne sont pas adeptes des polars… mais toutes ont joué le jeu!!!