Compte-rendu du 1er club de lecture (octobre 2012)

Neuf personnes se sont retrouvées pour parler lecture en ce 2 octobre 2012. Pour ce premier rendez-vous, le thème était libre et les livres dont nous avons parlé étaient très diversifiés par le style et les sujets abordés. Certains ont fait l’unanimité, d’autres débat.

Les romans qui ont fait débat :

La « note secrète » de Marta Morazzoni, inspiré d’une histoire vraie, relate la rencontre entre une jeune aristocrate à la voix d’or enfermée dans un couvent et un diplomate anglais qui va tomber sous son charme. Plusieurs participantes ont trouvé cette histoire « prenante » et ont fortement apprécié ce roman. Seul le style de l’auteur a divisé ses lectrices. Si l’une d’elle a beaucoup aimé les incursions de l’auteur dans son texte sous la forme de réflexions personnelles en voyant cela comme des interludes agréables et bénéfiques, une autre en a été gênée et a trouvé ces interventions dans le texte inutiles et ennuyeuses. Une troisième lectrice a quant à elle trouvé le démarrage de l’histoire trop lent et a préféré abandonner sa lecture.
« Prince d’orchestre » de Metin Arditi a obtenu des avis nettement plus partagés. La descente aux enfers de ce chef d’orchestre qui avait atteint les sommets de son art et va finir par sombrer dans la folie a été décrite comme passionnante par une participante, ennuyeuse par une autre. Une chose est sûre en ce qui concerne ce roman : soit on l’adore, soit on le déteste.

 

Les romans du terroir :

« Les lavandières de Brocéliande » d’Edouard Brasey : direction la Bretagne et ses légendes avec en toile de fond la Seconde Guerre Mondiale pour cette histoire qui débute avec la découverte du cadavre d’une jeune fille. Les coupables seraient-elles les lavandières de la nuit, créatures surnaturelles appartenant aux légendes bretonnes, ou bien des êtres de chair et de sang ? Écrit par un spécialiste du merveilleux, ce roman plein de souffle transporte le lecteur dans une atmosphère de légende typiquement bretonne.

« Le barrage » de Gilbert Bordes nous emmène cette fois en Corrèze où les habitants d’un village luttent contre la construction d’un barrage qui noierait la moitié du bourg. Léger, ce roman peut faire figure de « lecture détente ».

 

Les coups de cœur :

« La dernière bagnarde » de Bernadette Pécassou-Camebrac retrace l’histoire vraie de Marie Bartête, envoyée au bagne de Guyane en compagnie d’autres femmes en 1888 et dont le crime le plus grave était d’avoir volé de la nourriture. Ces femmes embarquent pleines d’espoir car les autorités françaises leur ont caché ce qui les attendait réellement, prétendant qu’elles étaient choisies pour repeupler la colonie. En réalité, il était surtout question de se débarrasser des éléments indésirables de la société. Les conditions de vie dans ce bagne seront bien sûr épouvantables, le quotidien étant fait de viols, de violences et de maladies. Bien écrit, extrêmement tragique, ce roman a bouleversé la lectrice qui nous en a parlé et chez qui l’émotion était encore palpable.

« Le héron de Guernica » d’Antoine Choplin : nous sommes à Guernica, en avril 1937. Basilio, un jeune peintre qui aime dessiner les hérons, va se trouver aux premières loges du bombardement de Guernica, un appareil photo à la main. Véritable coup de cœur pour celle qui nous l’a présenté, ce roman est marquant notamment par le parallèle fait entre la tragédie et la recherche de beauté. Quant à l’écriture, elle a été décrite comme agréable et tout en finesse.

« Le confident » de Hélène Grémillon est ce qu’on pourrait appeler un thriller psychologique : une éditrice reçoit des lettres d’un inconnu qui semble lui raconter sa vie. Mal à l’aise, elle comprend ensuite que ces étranges courriers sont liés à un terrible secret. Bien orchestré, bien mené, ce roman est très prenant et aborde de nombreux thèmes, comme la maternité, l’amour ou encore la trahison.

« L’homme-joie » de Christian Bobin est un recueil de quinze textes poétiques difficile à décrire mais très apprécié par ses lectrices qu’il a conduites à la rêverie.

Quant à « Et puis, Paulette… » de Barbara Constantine, il a tellement plu à celles qui l’ont lu que nous l’avons d’ores et déjà inclus à notre rubrique Coups de cœur

 

Nous remercions toutes les participantes et donnons rendez-vous à tous ceux qui voudront nous rejoindre le mercredi 7 novembre 2012 à 17h30 autour du thème de la famille