Compte-rendu du 22ème club de lecture (novembre 2014) – Thème : Le livre dans les romans

Lorsque les livres sont le sujet du roman!!!

« La vérité sur l’affaire Harry Québert » de Joël DICKER

Plein de rebondissements, de fausses pistes, de mensonges,de secrets, d’actions, de réflexions … ce premier roman captivant ne se lâche plus si vous avez eu l’heureuse idée de commencer sa lecture… Attention il n’y a que … 664 pages !!!

Résumé : En 1975, dans le New Hampshire, une jeune adolescente de 15 ans disparaît; malgré l’enquête, aucune trace de Nora n’est retrouvée.

En 2008, le corps de Nora est découvert dans le jardin du grand écrivain Harry Québert que tout accuse de ce meurtre. Marcus, jeune écrivain, ami d’Harry, a le syndrome de la page blanche. Il va laisser de côté le roman qu’il tente d’écrire et va remuer ciel et terre pour disculper Harry et rechercher le véritable meurtrier.

A chaque chapitre, le lecteur va penser avoir découvert toute la vérité mais celle-ci se dérobe à chaque instant, dévoilant de nouveaux éléments, le lecteur doit alors reconsidérer ses hypothèses… et cela jusqu’à la dernière page!

Tous les personnages sont importants; le lecteur les découvre l’un après l’autre et s’y attache espérant qu’ils sont innocents.

Tout en étant détaillé, riche et complexe, ce livre se lit comme un « page turner » et j’envie ceux qui ne l’ont pas encore découvert!

L’auteur, Joël Dicker, jeune écrivain Suisse, a reçu le Grand Prix de l’Académie Française pour « La vérité sur l’affaire Henry Quebert » ainsi que le Goncourt des lycéens.

Extrait : « Un bon livre, Marcus, ne se mesure pas à ses derniers mots uniquement, mais à l’effet collectif de tous les mots qui les ont précédés. Environ une demi-seconde après avoir terminé votre livre, après en avoir lu le dernier mot, le lecteur doit se sentir envahi d’un sentiment puissant; pendant un instant, il ne doit plus penser qu’à tout ce qu’il vient de lire, regarder la couverture et sourire avec une pointe de tristesse parce que tous les personnages vont lui manquer. Un bon livre, Marcus, est un livre qu’on regrette d’avoir terminé. »

 

« Au bon roman » de Laurence COSSE

Le résumé : Ivan et Francesca, passionnés tous deux de littérature, décident de mettre à profit sa fortune pour l’une, son expérience de libraire pour l’autre pour créer « La Librairie Idéale » : un lieu où les lecteurs ne trouveront que des chefs d’oeuvre.

Pour se faire, un comité de 8 personnes dont le nom reste tu, est mis en place. Suivant des critères bien définis, chaque personne établit une liste de 300 romans. Une personne extérieure au comité se charge d’élaborer la liste des romans à mettre en rayon à partir des 8 listes préétablies.

Tout irait parfaitement bien si cette entreprise n’était pas victime de son succès… Toute l’intrigue est là….

La structure de ce roman : Comme bien souvent, le récit est écrit dans le récit…

C’est l’enquête menée sur les différents attentats qui amène le récit de la création de la librairie « Au bon roman ».

La réflexion sur la mise en place d’une librairie et les critères de choix des romans sont intéressants. De plus, toute une liste de « bons romans » est fournie au fil de la lecture.

En voici une petite liste non exhaustive…

Noëlle Revaz, Rapport aux bêtes
Franz Bartelt, Les Bottes rouges
Cormac McCarthy, De si jolis chevaux
Carlo Fruttero et Franco Lucentini, L’Amant sans domicile fixe
Pierre Michon, Vies minuscules
Mervyn Peake, Titus d’enfer
Nancy Mitfor, L’Amour dans un climat froid
Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves
Jean Giono, Le Hussard sur le toit
Balzac, La Duchesse de Langeais
Proust, Jean Santeuil
John Berger, La Cocadrille
Pierre Bettencourt, L’Intouchable
Vassili Grossman, Vie et destin
Christian Gailly, Be-bop
Béatrix Beck, Le Muet
Marcel Aymé, La Jument verte, La Vouivre
« Au bon roman » est un roman original que les amoureux de la lecture liront avec plaisir mais quelques longueurs…

 

« La voleuse de livres » de Marcus ZUSAK

Livre déroutant, à plus d’un titre !

Laissez-vous guider par une narratrice hors du commun (des mortels …) pour découvrir un aspect de l’Histoire méconnu de la Seconde Guerre Mondiale…

Laissez-vous surprendre par son style parfois étrange…

Laissez-vous émouvoir par ces petits riens qui émergent du chaos environnant…

Laissez-vous prendre, petit à petit, d’amitié pour les personnages qui rendent ce livre si attachant…

Durant la seconde guerre mondiale, une jeune fille est adoptée par une famille juive car ses parents sont communistes. A cette époque tous les livres étaient brûlés sauf ceux que ja jeune fille réussissait à soustraire au feu….

 

« Une année chez les Français » de Fouad LAROUI

C’est l’histoire d’un petit garçon féru de lecture. Il habite dans l’Atlas et, grâce à ses bons résultats scolaires il obtient une bourse pour entrer au lycée de Casablanca.

Beaucoup d’humour, d’ironie et de rappels à des lectures.

 

« Le liseur » de SCHLINK

Nous sommes en 1958 en Allemagne. A l’âge de quinze ans, Michaël – le narrateur – découvre l’amour dans les bras d’Hanna, une voisine de vingt ans son aînée; pendant six mois, il la rejoint tous les jours et partage avec elle plaisirs de la chair et moments de lecture. Mais sa maîtresse, personnage secret, disparaît un jour mystérieusement.

Sept ans plus tard, Michaël la retrouve par hasard, alors qu’il assiste à un procès pour crime de guerre, où elle figure au banc des accusés; il découvre à cette occasion un fait qui pourrait atténuer sa condamnation, mais choisit de n’en rien dire, par respect pour celle qui a marqué si profondément sa vie. Il renouera leur relation au cours des dix-huit années d’incarcération de celle qu’il comprend enfin un peu mieux.

 

« Fahrenheit 451 » de Ray BRADBURY

451 degrés fahrenheit est la température à laquelle un livre prend feu et se consume.

Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif.

Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d’un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l’imaginaire au profit d’un bonheur immédiatement consommable. Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé par une société qui désavoue son passé.

 

« La tournée d’automne » de Jacques POULIN

Lui, c’est le « chauffeur ». Il conduit un camion aménagé en bibliobus et sillonne les petits villages d’une région québécoise. C’est sa dernière tournée.

Elle, c’est Marie. Elle s’occupe d’un groupe de saltimbanques qui parcourt le pays, finançant leur voyage gràce à leurs spectacles .

Tous les deux vont se rencontrer. Ils vont sympathiser, devenir complice, s’attacher l’un à l’autre malgré leur différence d’âge.

Le bibliobus du « chauffeur » est un havre de paix où il fait bon prendre une boisson chaude accompagnée d’un en-cas tout en parlant de soi, de livres. Tout un réseau de lecteurs s’est créé grâce au chauffeur, ceux-ci échangent leurs livres entre eux car le bus ne passe que trois fois par an!

Le bibliobus est aussi un lieu magique car le chauffeur a créé un rayon spécial « manuscrits refusés »… une deuxième vie pour ces livres qui n’ont pas trouvé d’éditeur!

Ce récit est plein de douceur, de tendresse, de calme, de plénitude, d’attention, de poésie et de rencontres.

 

« 84, Charing Cross Road » de Hélène Hanff

Hélène Hanff adore lire mais pas n’importe quel livre. Très érudite, elle lit des livres anciens plus à portée de sa bourse car d’occasion.

Alors qu’elle dispose d’une librairie près de chez elle à New York, elle préfère s’adresser à la librairie Marks and CO. qui se trouve à Londres. Les commandes et les accusés de réception vont se faire par courrier. Hélène n’hésitera pas à accompagner ses commandes de lettres et de commentaires à propos des réceptions. Ainsi se dévoilent les caractères de chacun aussi bien celui d’Hélène qui malgré ses compétences en écriture est désargentée, que ceux des employés et de leur famille.

La période d’après guerre étant difficile pour les britanniques, Hélène enverra des colis alimentaires aux employés de la librairie, resserrant ainsi les liens qui unissent ces inconnus. Elle relatera souvent un éventuel voyage à Londres mais financièrement ne pourra pas le faire.

Cette correspondance commencée en 1949, s’interrompera en 1969 avec la publication d’une partie des correpondances entre Nex York et Londres. C’est grace à ce livre que les différents écrits d’Hélène Hanff seront enfin reconnus (scénarios de séries policières, livres pour la jeunesse).

On peut penser que ce livre est un roman épistolaire mais c’est aussi un livre dans un livre et également une période de l’histoire anglaise et américaine.

 

Notre PROCHAIN RENDEZ-VOUS aura lieu

Le 17 Décembre à 17H

THEME : les cathédrales-Les églises-Les abbayes dans les romans