Pour ce club de lecture, nous avons choisi de faire participer nos lectrices au Prix CBPT réservé aux « Bibliothécaires » des Bibliothèque Pour Tous.Chaque année 4 livres sont retenus et soumis au vote.
Les critères de choix des livres sont les suivants:
- Etre écrit par un auteur Francophone
- Ne pas etre un 1er roman
- Ne pas avoir été primé
C’est L’Union Nationale des Bibliothèques Pour Tous qui, après lecture de nos propositions, sort 4 titres. Les voici :
« Portrait d’après blessure » de Hélène GESTERN
Un roman qui a été apprécié car il analyse un problème qui nous est quasi quotidien.
Olivier et Héloïse, amis de longue date, voient leurs vies basculer car ils sont au mauvais endroit au moment moment… Une explosion mortelle a lieu dans la rame de métro où ils se trouvent, Olivier est blessé au visage, Héloïse est plus atteinte, ses vêtements sont arrachés dans le souffle de l’explosion. Olivier transporte Héloïse et la secourt sans réfléchir. Un photographe de presse est témoin de cet acte de bravoure et prend une photo… La vie de ces deux êtres va basculer…
Un sujet très présent aujourd’hui puisque internet et les médias ne respectent pas toujours la vie privée des gens.
Droit à l’image, droit à l’information, respect de la dignité de la personne; la frontière entre la vie privée et la vie publique est tellement mince…
Actuellement il n’y a plus d’interdit lorsque les enjeux sont financiers et que les intérêts de la presse à scandale sont primordiaux.
« Mais ce soir le chagrin était d’une autre teneur. Il avait la couleur de l’impudeur : flashes, images crues d’une intimité disséquée au scalpel méchant de la presse à scandale, ses morceaux de chair palpitant dans la lumière ; portrait cruel d’après blessure, viande photographique sur laquelle s’agglutinent les regards comme des mouches obsédantes en appétit de malheur, aiguillonnées par l’archaïque goût du drame. »
N’oubliez pas de lire: « Eux sur la photo » du même auteur.
« Madame » de Jean-Marie CHEVRIER
Veuve aristocratique, impérieuse et mal accoutrée, « Madame » vit seule dans sa triste gentilhommière aux fastes passés. Elle s’attache la compagnie de Guillaume, 14 ans, fils de ses métayers, qu’elle a rebaptisé Willy. Soucieuse d’éduquer ce garçon d’un milieu si différent, de lui apprendre la poésie, les mathématiques, la nature, la liberté… Peut-être pense-t-elle-même en faire son héritier.
Captation ? Exacerbation d’un sentiment d’humiliation chez les parents de Guillaume… Madame a perdu son fils Corentin, mort accidentellement le jour même de la naissance de Willy. Que cherche-t-elle à travers lui, quel espoir, quel souvenir, quelle malédiction ? À mesure que la date anniversaire approche, un drame se prépare, imprévisible et fatal.
« Le dernier gardien d’Ellis Island » de Gaëlle JOSSE
Ellis Island se trouve à l’embouchure de l’Hudson, à 800 m de la statue de la liberté. C’était un centre d’immigration où plus de 12 millions d’immigrants ont débarqués espérant entrer en Amérique. C’est » l’Epoque du rêve américain »…
Nous sommes le 3 novembre 1954, John Mitchell le directeur du centre a encore 9 jours à passer sur l’île avant la fermeture définitive du centre par le bureau fédéral de l’immigration et son départ à la retraite.
Avant de quitter l’île où il a vécu 45 ans, John éprouve le besoin d’écrire, de se remémorer les évènements marquants de son existence insulaire, ainsi il nous livre ses confidences comme pour s’en libérer.
» Bien encombrant à croire que toutes les ombres de mon existence se sont réveillées dès qu’elles ont su que je partais, et qu’elles ne seront jamais en paix qu’une fois leur histoire racontée. »
Témoignage sensible, émouvant voire poignant à lire absolument!
Je vous conseille de visiter le site dans lequel vous trouverez les photos, renseignements, poèmes, extraits de films sur le thème de Ellis Island
http://www.derniergardienellis.tumblr.com
« Le roi disait que j’étais diable » de Clara DUPONT-MONOD
Ce roman raconte l’histoire d’Alienor d’Aquitaine de son mariage à sa séparation après l’échec de la croisade. Alienor d’Aquitaine épouse louix VII à l’âge de 15 ans apportant en dot un grand territoire.
Femme libérée pour l’époque, femme de d’autorité et de pouvoir elle va soumettre le roi à toutes ses volontés.
Pour plaire à son épouse, Louix VII homme de paix et de prière, mou et sans ambitions, va aller contre ses idées, ses valeurs et ses principes et perdre son image de bon roi aux yeux de tous.
Dans ce récit à deux voix, écrit sous forme de journal, Aliénor et Louix VII se répondent l’un à l’autre en justifiant leurs comportements.
Un roman historique plaisant à lire même si les faits en sont parfois romancés (le lecteur en est averti en fin d’ouvrage).
Nous avons toutes été satisfaites de cette formule car Ces livres ayant été lus par plusieurs personnes, les échanges ont été très riches.
Amusant de constater que les avis peuvent différer en fonction de nos affinités, de nos connaissances ou de sensibilités…
A l’unanimité, le roman que nous avons le moins apprécié est le même pour toutes!
Notre PROCHAIN RENDEZ-VOUS aura lieu
LE 22 avril à 17H
THEME : Un auteur
Eric-Emmanuel SCHMITT