Compte-rendu du 36ème club de lecture (Avril 2016) – Thème : Venise

Venise… Les gondoles… L’eau… Les places… les venelles… de quoi se dépayser. C’est ce que nos lectrices ont fait lors de ce nouveau rendez-vous.

Toute l’équipe de bénévoles remercie la fidélité de nos participantes.

« Le Turquetto » de Arditti METIN

Cette tranche de vie du peintre le Turquetto (le petit Turc) débute à Constantinople en 1531. Le père du peintre meurt et Le Turquetto s’enfuit.

Nous le retrouvons 45 ans plus tard à Venise où il prendra le nom de Turquetto (le petit turc en grec). Marié à une femme simple d’esprit, il prend pour maîtresse son modèle. Etant juif, il n’a pas le droit de peindre, de faire des représentations et se fait passer pour catholique. Il sera dénoncé et repartira pour Constantinople

« Mortes-eaux » de Leon Donna

Bien qu’elle soit américaine, c’est en Italie que se déroulent les intrigues de cette auteure.

Près d’ une île de la lagune de Venise, un bateau explose en pleine nuit. le commissaire Brunetti est chargé de l’enquête et envoie sa secrétaire pour enquêter.

Parallèlement à cette enquête Donna Leon décrit la pollution de Venise et son environnement.

 

« De sang et d’ébène » de Donna Leon

Des vendeurs ambulants africains arrivent sur un marché de Noël. L’un d’entre eux est tué. Le célèbre commissaire va mener l’enquête…

Là aussi, tout en menant l’enquête l’auteur aborde le thème du racisme.

 

« Les romans de Venise » de Gonzague Saint Bris

La cité du romantisme racontée par le dernier des romantiques. Une Venise comme vous ne l’avez jamais vue, pleine de folies masquées, de personnages dévoilés et de passions mises à nu.

La plume trempée dans l’encre du canal, Gonzague Saint Bris dit l’histoire de Venise à travers une suite de chapitres, chacun conçu comme un roman.
Cette cité des Doges, où les pigeons vont à pied et où les lions ont des ailes, voilà plus de vingt ans qu’il la parcourt, lui qui fut nommé en 1980, par Gaston Palewski, président des Amis de la Sauvegarde. Venise appartient à tous et chacun possède «sa» Venise. Celle qui est proposée ici en une vision polyphonique est tout à la fois une histoire, une balade et un carnet de voyage.

Source: babelio

 

« La bulle de Tiepolo » de DELERM

Dans une brocante parisienne, deux personnages, que rien ne rassemble à priori, s’attardent autour d’un même tableau signé par Sandro Rossini.

Lui s’adonne à la critique picturale ; il a déjà un âge certain ; elle, vient d’écrire son premier roman – petit livre consacré à Venise.

Lui s’intéresse au tableau parce que le style évoque Vuillard ; elle parce qu’il est signé de son propre grand-père.

Finalement, c’est elle qui en fait l’acquisition. Le secret autour de cet aïeul semble être des plus opaques…

Ce tableau énigmatique s’articule autour d’un personnage central qui désigne un point du ciel au moyen d’une baguette. Or, la version que renferme la villa diffère singulièrement des autres représentations : la baguette se termine par une forme étrange, qui a l’apparence d’une bulle de savon irisée. Altération de la peinture, ou volonté de l’artiste de donner un sens nouveau à son œuvre ?

Les deux protagonistes ne s’arrêtent pas à l’interprétation de ce signe. Cette bulle, réelle ou fantasmatique, symbolise leur désir commun de mettre à l’abri, comme dans une bulle d’éternité, les instants les plus précieux de la vie.

Dans « La bulle de Tiepolo » Philippe Delerm met en scène deux solitaires qui unissent leurs errances respectives pour essayer d’éclairer les zones d’ombre ou de solutionner les mystères angoissants du passé.

 

« Seule Venise » de Claudie GALLAY

A 40 ans, la narratrice décide de tout plaquer. Son amant l’ayant quittée elle vide son compte en banque et part pour Venise, une ville qu’elle n’a pas vraiment choisie mais dont elle a vu un poster sur un bus de la ville…

A la veille de Noël, elle découvre une Venise déserte traversée par un vent froid, plongée dans la brume. Venise où l’on se rend le plus souvent en amoureux.

Elle y a réservé une pension où elle va se lier avec un vieux monsieur en chaise roulante, un Prince Russe dont elle partagera les repas, il lui apprendra à déguster le vin. Elle rencontrera Laura la danseuse amoureuse. Lors de ses errances dans Venise, elle rencontre Luigi, un libraire vendeur de livres anciens qui va l’initier à la ville et ses mystères et lui fera aimé Zoran Music peintre vénitien déporté à Dachau. Ce libraire va lui permettre de retrouver l’envie de vivre. Et progressivement au fil de ses rencontres, elle va partager la vie d’autres êtres blessés oubliant son propre désespoir.

J’ai apprécié ce 1er roman de C. Gallay pour la découverte de Venise en hiver, sans touristes, ses rues humides et glissantes, la lumière pâle, ses venelles et ses palais, son ambiance hivernale; pour le style très simple et direct de l’auteure; pour les sentiments, les échanges entre ses personnages. Un roman qui donne envie de déambuler dans tous les quartiers décrits par l’auteure.

 

Prochain rendez-vous le mercredi 25 mai à 17 heures sur le thème de : Le handicap